D’après les derniers chiffres fournis par l’Assurance retraite, le nombre de retraités du privé en France a augmenté pour atteindre près de 13,7 millions de personnes, pour une pension mensuelle de base d’environ 1.030 euros.
Environ la moitié de ces retraités a cotisé à différents régimes de retraite, ce qui malheureusement n’est pas sans entraîner des erreurs dans le traitement des dossiers par les caisses de retraite !
De plus, les sondages mettent en évidence un renforcement des inégalités : à la fois entre les hommes et les femmes : les hommes toucheraient 1.123 euros tous les mois pour un âge moyen de 72,6 ans, contre 921 euros pour les femmes pour un âge moyen de 74,4 ans.
D’autre part, les situations individuelles des personnes âgées sont très contrastées du fait de l’augmentation des revenus du patrimoine.
Le Conseil d’orientation des retraites a déterminé que le taux de pauvreté des retraités a augmenté jusqu’à être supérieur à celui des actifs après la crise financière de 2008, puis a légèrement diminué grâce au relèvement du minimum vieillesse pour les personnes seules.
En effet, le système de retraite français accorde aux retraités, ayant peu cotisé, une possibilité d’obtenir une pension complétant leur retraite de base.
Cependant, le non recours à ces dispositifs est pointé du doigt. La raison première serait le manque d’information des usagers. Ce constat est regrettable car ces mesures permettent d’assurer un meilleur minimum d’existence.
Deux dispositifs existent :
Le minimum contributif. Il correspond au montant plancher de la retraite de base et est attribué aux assurés disposant d’un faible niveau de pension et:
Ayant cotisé la durée légale
Ayant dépassé l’âge de la retraite à taux plein
Ce minimum contributif est composé de deux parties:
Le minimum contributif qui depuis le 1er octobre 2015 s’élève à 629,62 euros par mois
Le minimum contributif majoré qui depuis le 1er octobre 2015 s’élève à 688 euros par mois.
Dans certains cas, la majoration peut en effet être accordée pour les retraités ayant eu des enfants ou un conjoint à charge, pour les travailleurs handicapés ayant pris une retraite anticipée ou encore les retraités bénéficiaires d’une rente ouvrière ou agricole.
Une chose importante : il est attribué quels que soient les revenus autres dont dispose le retraité en plus de ses pensions.
Le minimum vieillesse. Il se différencie du minimum contributif sur plusieurs points :
Le versement est accordé quel que soit le nombre de trimestres validés
Il est attribué sous conditions de ressources, c’est-à-dire que tous les autres revenus dont dispose le salarié sont pris en compte.
Les conditions sont les suivantes pour l’année 2016 :
Etre âgé de 65 ans
Ne pas dépasser un plafond de ressources annuelles (pensions de retraite de base + minimum vieillesse + revenus autres dont dispose le retraité): 800 euros par mois pour une personne seule, 1242 euros par mois pour un couple
Concernant l’actualité des petites pensions, une nouveauté a été introduite par le décret d’application du 5 février 2016 de la loi du 20 janvier 2014 sur l’avenir et la justice du système de retraite.
Pour rappel, une « avancée » pour les toutes petites pensions avait été amorcée par la loi du 20 janvier 2014.
Pour une personne touchant moins de 1200 euros de pension, une prime exceptionnelle de 40 euros a été versée en 2015, en une seule fois, destinant à compenser la non revalorisation des pensions sur l’année précédente en raison de la faible inflation.
Cette loi avait également prévu, à compter du 1er janvier 2016 de permettre à un assuré dont le montant de la pension de retraite est trop faible pour être servie, de percevoir un versement unique en capital.
L’assuré perçoit à sa demande un versement en capital égal au montant des cotisations versées à son régime de retraite, auxquelles sont appliqués les coefficients de revalorisation en vigueur au 1er janvier de l’année de la demande applicable aux salaires et cotisations servant de base au calcul des pensions, sous réserves des conditions suivantes:
Avoir relevé au cours de sa carrière d’un même régime de retraite de base
Justifier d’une durée d’assurance inférieure ou égale à un nombre de trimestres fixé par décret en Conseil d’Etat : de 8 trimestres à ce jour.
La portée de cette nouvelle disposition n’est cependant pas encore mesurable. En effet, le décret d’application n’apporte pas de prévisions sur son articulation avec les dispositifs minimum vieillesse- minimum contributif. Il permet cependant d’obtenir un versement en capital plutôt qu’en rente ce qui peut être avantageux en fonction de la situation et des besoins de chacun.
Certaines mesures mises en place par les pouvoirs publics passent malheureusement parfois inaperçues, surtout lorsque se pencher sur sa retraite n’est pas encore une question d’actualité, mais s’y préparer au mieux et le plus tôt possible est primordial !
Pour cela, les conseils d’un expert et un suivi personnalisé vous permettront d’optimiser au mieux vos futures pensions. Faites appel à Ere Conseils Retraite !
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